Musée de l'École de Nancy

Le musée de l'École de Nancy est un musée localisé à Nancy et dédié au courant artistique de l'Art nouveau nancéien connu sous le nom d'École de Nancy.



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Musée de l'École de Nancy
La maison d'Eugène Corbin, actuellement musée de l'école de Nancy
Informations géographiques
Coordonnées
Pays France
Ville Nancy
Informations générales
Collections
Nombre d'œuvres
Superficie
Informations visiteurs
Date d'ouverture 1964
Visiteurs / an 46 100
Adresse 36-38, rue du Sergent Blandan
Site officiel http ://edn. nancy. fr

Le musée de l'École de Nancy est un musée localisé à Nancy et dédié au courant artistique de l'Art nouveau nancéien connu sous le nom d'École de Nancy.

Aménagé dans l'ancienne propriété du mécène Eugène Corbin, il a été officiellement ouvert au public en 1964. L'attrait de son jardin s'ajoute à celui des collections elles-mêmes, qui font la part belle aux œuvres d'Émile Gallé, Victor Prouvé, Eugène Vallin, Louis Majorelle et Jacques Gruber.

Histoire

L'aile latérale ajoutée en 1923

Le musée est installé dans une grosse maison bourgeoise construite à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Cette demeure avait appartenu à Eugène Corbin, homme d'affaires fortuné et grand collectionneur, mais le projet d'une section d'art décoratif moderne date de 1894. Les premières acquisitions sont présentées au public en 1901. Une aide latérale est construite en 1923. Les collections sont enrichies de manière significative en 1936 par la donation Corbin.

La ville de Nancy fait l'acquisition de la propriété en 1951-1952. Particulièrement étendue (3, 5 hectares), celle-ci est alors morcelée. Le musée qui ouvre ses portes au public en 1964 n'en occupe qu'une petite partie au nord-est .

Collections

Les collections comprennent en particulier de petites pièces de mobilier et quelques grands ensembles, mais aussi des objets d'art, fréquemment en verre ou en céramique, conçus par les plus grands représentants de l'École de Nancy.

Mobilier

Chaise Art nouveau avec un motif de berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum)

Pour mieux restituer l'atmosphère de cette époque, les œuvres sont mises en situation.

Celles d'Émile Gallé sont bien représentées avec, surtout la commode Les parfums de jadis, la table Le Rhin et le lit Aube et crépuscule.

Un piano à queue à décor de pommes de pin avec une marqueterie dessinée par Victor Prouvé atteste du talent de Louis Majorelle, de même qu'un buffet Algues et une Salle à manger-meuble-bibliothèque, datées de 1904-1905 et acquises respectivement en 1990 et 1996.

La totalité le plus spectaculaire est la Salle à manger Masson, réalisée en 1904 sur le thème des cinq sens, par Eugène Vallin, pour le beau-frère d'Eugène Corbin, Charles Masson. Victor Prouvé réalisa les panneaux de cuir ornant les murs, mais aussi les peintures du plafond.

Verre et céramique

Les vitrines présentent un ensemble de verreries, dont une belle série d'Émile Gallé : coupes, vases et luminaires.

Parmi les acquisitions assez récentes figurent un Pot couvert tripode aux couleurs particulièrement contrastées (1870-1880)  ; un Pot à tabac décoré d'un Gobbo réalisé à Saint-Clément vers 1875 ; un Vase craquelé, daté de 1880 à peu près – une première pour la technique de la craquelure chez l'artiste ; un Vase aux orchidées Cypripedium de 1882 – le Cypripedium est une plante que Gallé a longuement étudiée ; une Gourde La Reine Blanche au décor inspiré du Moyen-Âge (1882-1884)  ; un vase d'inspiration japonaise, Tête de Shi-Shi (vers 1889)  ; un Vase aux ancolies réalisé à l'occasion des fiançailles d'Émile André en 1902 ; un vase Rose Wild ou Érable qui porte aussi la signature de sa collaboratrice Rose Wild et fut réalisé en 1903, soit peu avant la disparition des deux artistes.

Exécuté en 1899-1900 – en pleine affaire Dreyfus –, le vase Les Hommes noirs est aussi l'œuvre d'Émile Gallé en collaboration avec l'artiste engagé Victor Prouvé, pour la conception du décor et des personnages.

Daum est aussi présent, par exemple avec un vase tubulaire en verre soufflé à inclusions métalliques intercalaires, Libellules et Calthas des marais, daté vers 1903-1904.

Vitraux

Acquis en 1991, le vitrail Luffas et Nymphéas provient de l'une des trois fenêtres de la salle à manger d'un immeuble construit par l'architecte nancéien Georges Biet dans la rue de la Commanderie, et dont il réalisa d'ailleurs la totalité des vitraux. Cette œuvre, probalement réalisée vers 1907-1908, est en verre polychrome à couches multiples gravées à l'acide fluorhydrique. Les luffas encadrent le haut de la fenêtre, tandis que les nénuphars se développent dans la partie inférieure.

Transition entre l'extérieur et l'intérieur, l'exubérance végétale de la véranda dite de la Salle conçue par Jacques Gruber introduit la nature dans la maison, mêlant fleurs, arbres, plantes aquatiques et oiseaux.

Jardin

Au bord d'un bassin, la berce du Caucase

Réhabilité en 1999 par le paysagiste Philippe Raguin, le jardin restitue les ambiances végétales du début du siècle et forme une oasis de verdure dans un quartier particulièrement urbanisé d'autre part.

Autour des bassins peuplés de nénuphars, on observe lilas, pivoines, hortensias et anémones, plantes issues des hybridations tentées à la fin du XIXe siècle par les horticulteurs nancéiens, tels Félix Crousse ou Lemoine père et fils. La particulièrement urticante berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum) est conviée pour ses qualités ornementales, mais cette plante, découverte en 1895, en plein mouvement Art nouveau, a aussi été particulièrement représentée comme élément décoratif dans le mobilier, les ferronneries et les papiers peints de cette période.

Le jardin et l'aquarium ont été inscrits à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1998.

La porte en chêne

La porte en chêne d'Eugène Vallin

Une porte en chêne exécutée par l'ébéniste Eugène Vallin pour les ateliers d'Émile Gallé en 1897 a été installée dans le jardin du musée dès 1964. Restaurée en 1999, elle a été remontée dans l'alignement d'un nouveau treillage prolongeant l'aile latérale du musée.

La devise de Gallé «Ma racine est au fond des bois» y est gravée. Des feuilles de marronier composent un décor stylisé. Les quatre influences principales de l'École de Nancy y sont perceptibles : art médiéval, japonisme, naturalisme et rationalisme.

Le monument funéraire

Monument funéraire de Madame Nathan

Érigé en 1901 au Cimetière de Préville à Nancy, un monument funéraire à la mémoire de la femme de l'écrivain Jules Nathan dit Jules Rais a été positionnée dans le jardin du musée en 1969. Il est l'œuvre de l'architecte Girard et du sculpteur parisien Pierre Roche (1855-1922). C'est en souvenir de sa jeune femme que Jules Nathan, critique d'art venant de Nancy, fit construire cette sépulture, ornée de vitraux à décor floral d'Henri Carot et surmontée d'un lys en grès émaillé d'Alexandre Bigot (1862-1927). Il fait partie des premiers exemples d'architecture funéraire Art nouveau à Nancy.

L'aquarium

Le pavillon-aquarium

Vers 1904 un pavillon circulaire abritant un aquarium est construit dans le jardin à l'initiative d'Eugène Corbin.

Cet édifice original, qui s'apparente aux folies du XVIIIe siècle, est attribué à l'architecte nancéien Lucien Weissenburger. La toiture en forme d'ombrelle témoigne de l'inspiration japonaise. La porte et les impostes des fenêtres sont ornées de vitraux de Jacques Gruber.

Déjà rénové en 1999, le pavillon accueillait des poissons visibles depuis le rez-de-chaussée. Il fait à nouveau l'objet de travaux de restauration en 2008.

La statue de Louis Majorelle

Statue de Louis Majorelle

Une statue de l'ébéniste-décorateur Louis Majorelle, pensif, agrémente le jardin. Au fil des années elle tend à prendre la couleur de son environnement végétal.

Expositions

Le musée accueille des expositions temporaires, par exemple, du 16 mai au 21 septembre 2008, celle intitulée Victor Prouvé au Musée de l'École de Nancy.

Bibliographie
  • Roselyne Bouvier (et al. ), Musée de l'École de Nancy, Réunion des musées nationaux, 2001, 125 p. (ISBN 2-7118-4132-4)
  • Claude Pétry (et. al. ), Daum dans les musées de Nancy, Musée des Beaux-arts, Nancy, 1989, 183 p. (ISBN 2-901408-03-6)
  • Émile Gallé et le verre : la collection du Musée de l'Ecole de Nancy, Somogy, Musée de l'École de Nancy, 2004
  • Le Musée de l'École de Nancy dévoile ses réserves : œuvres méconnues ou inédites, Fage éditions, 2007[1]

Liens externes

Notes

  1. Présentation de l'exposition de 2007 en ligne [1]

48°40′49″N 6°9′57″E / 48.68028, 6.16583

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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 19/03/2009.
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