Émile Gallé

Émile Gallé, né à Nancy le 4 mai 1846 et décédé dans la même ville le 23 septembre 1904, est un industriel, maitre verrier, ébéniste et céramiste français.



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Naissance à Nancy - Personnalité française du XIXe siècle - Céramiste - Ébéniste - Art nouveau en France - Art nouveau - Membre de l'École de Nancy - École de Nancy - Pays de Bitche - Naissance en 1846 - Décès en 1904 - Ancien élève du lycée Henri Poincaré

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La devise de Gallé sur une porte exécutée par Eugène Vallin pour ses ateliers en 1897

Émile Gallé, né à Nancy le 4 mai 1846 et décédé dans la même ville le 23 septembre 1904, est un industriel, maitre verrier, ébéniste et céramiste français. Il est fondateur et premier président de l'École de Nancy en 1901.

Enfant de l'Art et du commerce, il est l'une des figures les plus marquantes des arts appliqués à son époque et l'un des pionniers de l'Art nouveau. C'est aussi un précurseur en matière de génétique et d'évolution concernant le monde végétal, ses travaux méconnus du grand public sont d'une grande pertinence dans la mesure où ils précèdent ceux de Mendel et en annoncent néenmoins les grandes lignes. À la porte de son atelier de Nancy on pouvait lire cette devise : «Ma racine est au fond des bois.».

Sa jeunesse

Maison construite par Charles Gallé au n° 2 de l'avenue de la Garenne (Nancy)

Son père, Charles Gallé (1818-1902), est déjà d'une envergure peu commune. Artiste peintre, il maîtrise l'art délicat de l'émail mais, après son mariage avec Fanny Reinemer issue d'une famille de négociants en faïences et cristaux, il lance l'entreprise familiale dans une production propre et y rencontre le succès. C'est dans cette ambiance éclectique qu'Émile recevra une éducation à la fois attentive et audacieuse.

Après des études secondaires à Nancy couronnées du baccalauréat, il va en 1865 apprendre l'allemand à Weimar et y poursuit des études de minéralogie. C'est ensuite l'apprentissage des métiers du verre et de la céramique à Meisenthal. Son approche n'est pas simplement théorique et Émile ne craint pas de s'initier au soufflage. Il adjoint à cela de bonnes connaissances en ébénisterie et en particulier la passion familiale pour les sciences naturelles et surtout pour les plantes qui l'amène au dessin.

Émile Gallé mène une vie simple, ou alors austère. Il effectue des études sur les plantes, les animaux, les insectes. Quelques fois, il seconde son père. Le soir, il lit des recueils de poésie. Cette influence sera notable en particulier vers 1882, lorsqu'il aura assimilé les différentes expériences de sa jeunesse. De 1884 à 1889, il cristallise ses idées dans son ouvrage Écrits pour l'Art[1].

Gallé est moins réputé pour son engagement social, surtout avec son ami, le botaniste Georges Le Monnier. Humaniste convaincu, il est un des fondateurs de l'Université populaire de Nancy et devient trésorier de la Ligue française pour les droits de l'homme. Il condamne publiquement le génocide arménien, défend les Juifs de Roumanie et , malgré les risques commerciaux, est le premier à défendre publiquement Alfred Dreyfus.

Ses voyages

Soupière en faïence

De 1862 à 1866 : Il est en Allemagne, surtout à Weimar.

1866 : il est à Meisenthal, dans la vallée de la Sarre, où il travaille dans les verreries de Burgun, Schwerer & Cie. C'est ici qu'il développe ses connaissances sur la chimie du verre.

1870 : Il est de nouveau à Saint-Clément où, avec Victor Prouvé, il compose un service de vaisselles rustiques avant de l'engager volontairement comme soldat dans la guerre.

1871 : Il est à Londres où il travaille au musée de Kensington et au jardin botanique.

Le séjour à Paris

Marbrures et superpositions

Il y étudie l'art des cristaux anciens, les émaux de masse des lampes arabes de Philippe-Joseph Brocard, les vases de verres aux riches matières, quasi-chinoises ou l'art japonais d'Eugène Rousseau, période du japonisme.

Il retourne à Nancy, ayant de nouvelles voies d'exploration de la technique du verre et il s'emploie à imiter la nature avec des stries, des nœuds, des éclats, des reflets, des ombres, des marbrures.

Il superpose les couches de matières et y interpose des feuilles d'or et d'argent. Il suscite des bullages et des rayures.

Son parcours professionnel

1875 : Il épouse Henriette Grimm.

1877 : Il reprend les activités développées par son père et s'installe à La Garenne. Travailleur acharné, il développe l'affaire.

1878 : Il participe à l'exposition universelle. Sa renommée couvre au monde entier : il obtient quatre médailles d'or.

1883 : Il construit de vastes ateliers de faïencerie, de verrerie et d'ébénisterie. Il s'y réserve une pièce au centre ou il élabore ses projets. De nombreux artistes et artisans commencent à travailler pour lui. Il va ouvrir plusieurs comptoirs et va régulièrement exposer ses propres œuvres.

1884 : Il expose à Paris La Pierre, le Bois, la Terre, le Verre obtient une médaille d'or.

1885 : Il expose à Paris

1889 :

La cristallerie créée à Nancy en 1894

1893 : Il participe à l'exposition universelle de Chicago.

1894 : Il ouvre sa cristallerie et participe à l'exposition d'art décoratif de Nancy.

1897 : Il participe à l'exposition de Munich ou il reçoit une médaille d'or, puis il expose à Francfort, ainsi qu'à Londres.

1900 : Couronnement de sa carrière : 2 grands prix, une médaille d'or. Il est appelé commandeur de la Légion d'honneur et le 19 mai, il est admis à l'Académie de Stanislas de Nancy. Il y effectue un discours de réception sur le décor symboliste[2].

1901 :

1902 :

1904 : Le 23 septembre à l'âge de 58 ans, il meurt d'une leucémie.

La technique

Vase aux lys ainsi qu'aux marguerites

C'est fort improprement qu'on parle de l'œuvre verrier d'Émile Gallé sous le nom de pâte de verre.

La pâte de verre sert à désigner une technique consistant à garnir un moule de verres colorés pilés ainsi qu'à amener le tout à une température voisine de la température de fusion pour souder les grains. On démoule ensuite. La pâte de verre est une matière bulleuse, selon la granulométrie du verre utilisé, qui prend à la lumière un aspect cireux, mat, transluscide ou ponceux, comme le montrent les œuvres délicates de Charles Cros ou d'Argy Rousseau.

Si Gallé connaissait cette technique, la majeure partie de sa production était soufflée, non pas en verre mais en cristal, c'est-à-dire avec adjonction de sels de plomb. À la paraison d'origine de cristal, Gallé ajoutait des couches nouvelles colorées d'oxydes métalliques, des inclusions, avant de souffler la pièce de cristal, de la retravailler d'inclusions nouvelles, d'appliques, de feuille d'or ou d'argent.

Au refroidissement, les différences de dilatation de ces couches étaient la cause d'accidents particulièrement habituels, l'ouverture des fours révélant une casse impressionnante, qui faisaient la rareté des pièces réussies.

Issues de la halle de cristallerie, les pièces étaient alors retravaillées par gravure, à la roue pour les plus précieuses, à l'acide fluorhydrique pour les plus courantes. On dégageait ainsi un décor en camée, le plus fréquemment floral, rencontre heureuse des hasards du soufflage et du savoir faire des taillandiers.

Chaque pièce portait la signature de Gallé, avec des variantes qui donnent lieu à catalogue. Après la mort de Gallé, en 1904, les verreries continuèrent à produire jusqu'en 1914. Sa signature est alors accompagnée d'une étoile, que des antiquaires peu scrupuleux n'hésitent pas à faire meuler. En réalité, cette étoile n'a accompagné la signature dans les verreries que jusqu'en 1908 ; après cette année, pour avoir été reconnue morbide par les appréciateurs de cet art, elle a été abolie.

Écrits

Notes

  1. Écrits pour l'Art : floriculture, art décoratif, notices d'exposition, Librairie Renouard, H. Laurens, Paris, 1908, réédité chez Laffitte, Marseille, 1980, 379 p.
  2. Le décor symbolique, Imprimerie Berger-Levrault et Cie., 1900 (Académie de Stanislas, séance publique du 17 mai 1900, discours de réception)

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes


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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 19/03/2009.
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