Victor Horta
Le baron Victor Horta est un architecte belge. C'est le chef de file incontesté des architectes art nouveau en Belgique.
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Art nouveau en Belgique - Art nouveau - Architecte belge - Architecte de l'Art nouveau - Personnalité bruxelloise - Urbaniste - Noblesse belge - Naissance en 1861 - Naissance à Gand - Décès en 1947
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- Victor Horta, est probablement "l'homme orchestre" qui donna à la nouvelle école..... lui et sa grand-mère, un hôtel de maître dans la rue Paul Emile Janson.... (source : sden)
- Victor Horta est un des plus importants architectes et créateurs de l'Art Nouveau et son... Hôtel Tassel, Rue P. E. Janson 6, Bruxelles, Belgique (1893) ;... (source : senses-artnouveau)
- L'architecte de renom Victor Horta est fréquemment présenté comme le père de l'Art nouveau... On lui doit d'autres bâtiments de Bruxelles tels que l'Hôtel Tassel, l'Hôtel... Musée Horta 23-25, rue Américaine 1060 Bruxelles (Saint- Gilles)... (source : linternaute)
Le baron Victor Horta (° 6 janvier 1861 à Gand - † 9 septembre 1947 à Bruxelles) est un architecte belge. C'est le chef de file incontesté des architectes art nouveau en Belgique.
Victor Horta est né à Gand en 1861. Son père était un méticuleux. Il lui a transmis l'amour du travail bien fait. Le jeune Victor a un caractère hors du commun et un esprit rebelle. Il n'aime pas l'autorité. Il a surtout des rapports conflictuels avec sa mère, dont il n'apprécie pas les excès d'autorité, surtout le fait qu'elle insiste toujours pour qu'il étudie le droit ou la médecine. Rapports conflictuels aussi avec ses écoles, dont il se fait régulièrement renvoyer. Il remet tôt en cause les partis pris, rêve d'innovations, nage à contre-courant des modes. Il a clairement la fibre artistique, en particulier musicale tout comme son père. Il rêvait de devenir violoniste.
Le déclic
Ce serait à 12 ans, en aidant son oncle entrepreneur sur un chantier, qu'il aurait été pour la première fois attiré par l'art de bâtir. Ses parents, face au constat que leur fils ne réussirait que peu certainement ses études au lycée (tant à cause de ses renvois que de ses résultats), l'envoient chez un architecte décorateur d'intérieur, Jules Dubuysson, habitant Seine Montmartre à Paris. Or à cette époque Paris est le berceau du monde. Les premiers peintres y exposent leurs œuvres. Elle vont droit au cœur de Victor Horta. Il constate la remarquable corrélation entre l'évolution de la peinture et l'architecture de l'époque. Ces deux arts sortaient d'une lourde phase de classicisme et avaient vu un retour à des styles passés. Il voulait être à l'architecture ce que Vincent Van Gogh avait été à la peinture, l'émancipateur des éternelles règles classiques.
Études
À Paris, le futur architecte étudie les bâtiments classiques et leurs matériaux. Néanmoins, principal est qu'il entre en contact, grâce à son maître, avec les nouveaux matériaux que certains décorateurs utilisaient, comme l'acier ou encore la verrerie évoluée. Il y comprend aussi que la grande renommée ne s'acquiert qu'en dessinant de grands bâtiments publics. Quand son père meurt en 1880, il se hâte de retourner en Belgique. Il s'installe à Bruxelles et s'inscrit à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles, dont il sortira avec une médaille d'or. Il épouse une amie d'enfance, Pauline Heyse. Elle lui donne deux filles, dont la première, Marguerite, meurt à l'âge d'un an.
Sa vie à l'académie
Victor Horta y fait la connaissance de Paul Hankar. Ils se lient d'amitié, ne devinant pas que leur admiration commune en ferait de grands concurrents. Victor Horta, élève exceptionnellement brillant, attire l'attention largement de ses professeurs. On retiendra parmi eux en particulier Alphonse Balat, l'architecte du roi. Il prend son élève favori comme assistant. Ensemble ils dessinent les Serres royales de Læken, où sont à nouveau combinés les éléments que Horta admire le plus : les jeux de lumière, la verrerie et l'acier. Horta reprendra le cabinet d'Alphonse Balat à sa mort, en 1895. De son mentor, il retiendra en particulier l'amour du détail parfait, étudié au cas par cas. Mais il se détachera, cependant, de la tradition classique de l'Académie à laquelle Alphonse Balat était lui, resté attaché toute sa vie.
L'architecte
Une fois leur alliance rompue, il entreprend la construction (en 1885) de trois maisons mitoyennes rue des Douze Chambres (Twaalfkameren) à Gand, pour avoir tout de même son nom gravé quelque part et ne pas d'ores et déjà enterrer sa future carrière.
Ayant pour objectif clair et marqué de ne pas se satisfaire d'un succès facile, il refuse pendant huit ans tout autre projet résidentiel. Il participe à des concours publics, bâtit des petites constructions abritant des statues, des tombeaux et d'autres petits monuments. Il peaufine ainsi son art, développe sa propre sensibilité. Il découvre progressivement les courbes et refuse les lignes verticales droites. Pour lui, ces courbes sont le résultat d'une réflexion particulièrement posée : elles augmentent l'impression d'espace, guident le regard, supportent mieux les constructions.
Pendant cette longue période d'apprentissage, il se fait connaître des nouveaux bourgeois de Bruxelles. Les professeurs d'université (il le deviendra en 1912), les scientifiques font partie de son cercle de connaissances. Il entre ainsi dans la loge franc-maçonnique et humaniste, «les amis philanthropes». L'ensemble des éléments sont réunis pour initier une magnifique carrière. Son esprit est mûr et dans l'air du temps, il fréquente les meneurs des changements sociaux de l'époque. Dès qu'il se dit prêt à entamer la construction de demeures résidentielles, les commandes affluent. C'est en 1892 qu'il réalise la Maison Autrique, passionnante œuvre de transition, puis l'Hôtel Tassel, le premier d'une longue série d'hôtels spécifiques aussi inventifs que raffinés. Il est ainsi l'un des premiers architectes à faire de l'Art nouveau, approximativement en même temps que Guimard. C'est en 1902, qu'il fait la connaissance de Gustave Malbert, dont il fera ensuite son élève. On parle alors de lui dans l'ensemble des revues spécialisées d'Europe.
Habiter du Horta est un signe de statut, d'ouverture et en particulier de richesse. Bien entendu, étant donné son rythme effréné de travail, les besoins des riches bourgeois de Bruxelles sont assez vite satisfaits. Il est concurrencé par Henry van de Velde et Paul Hankar, deux autres architectes moteurs du renouveau de l'architecture moderne belge. Il entreprend alors de plus en plus la réalisation de lieux publics et de magasins.
Il passe ensuite deux années (1916-1918) aux États-Unis où il découvre de nouveaux matériaux de construction, tout en se détournant du mouvement art nouveau. C'est ainsi qu'il construit le palais des beaux-arts avec une esthétique bien plus géométrique.
En 1927, il devient pour quatre années le directeur de l'Académie des beaux-arts de Bruxelles.
En 1932, le roi Albert Ier lui confère le titre de baron.
Quand l'Art nouveau fut passé de mode, énormément des édifices de Horta furent détruits, mais sa maison (qu'il avait conçue en 1898) est devenue le Musée Horta.
Quelques œuvres
À Bruxelles :
- L'Hôtel Tassel - 6 rue Paul-Émilie Janson (1892-1893) - patrimoine mondial par l'Unesco
- La maison Autrique - 266 chaussée d'Hæcht (1893)
- L'Hôtel Winssinger - 66, rue de l'Hôtel des Monnaies (1894)
- L'atelier de Godefroid Devreese - 71, rue des Ailes (1894 transformé)
- L'Hôtel Deprez-Van de Velde - 3 avenue Palmerston et 14 rue Boduognat (1896)
- L'Hôtel van Eetvelde - 2 et 4 avenue Palmerston (1895-1897) - patrimoine mondial par l'Unesco
- Le jardin d'enfants, 40 rue Saint-Ghislain (1895-1899)
- La Maison du Peuple, (1896-1899 détruite)
- Le pavillon des Passions humaines (1899), parc du Cinquantenaire, abritant un bas-relief de Jef Lambeaux
- L'Hôtel Solvay - 224 avenue Louise, (1895-1900) - patrimoine mondial par l'Unesco
- La maison personnelle et l'atelier - 23-25, rue Américaine (1898-1902) - patrimoine mondial par l'Unesco
- L'Hôtel Aubecq, avenue Louise (1899 - 1903, disparu)
- La maison du sculpteur Bræcke - 31 rue de l'Abdication (1901-1903)
- L'habitation et l'atelier de Fernand Dubois - 80, avenue Brugmann (1901-1903)
- A l'innovation, rue Neuve (1901-1903 ; incendié en 1967)
- Le Grand bazar Anspach, boulevard Anspach (1903)
- L'Hôtel Frison, 37 rue Lebeau
- L'Hôtel Max Hallet - 346 avenue Louise (1904)
- Les anciens magasins Waucquez, aujourd'hui Centre belge de la bande dessinée - 20-21, rue des Sables (1903-1906)
- Les Magasins Wolfers frères - 11-13, rue d'Arenberg (1909)
- L'Hôpital Brugmann (1906-1923)
- Le palais des beaux-arts de Bruxelles - rue Ravenstein (1922-1928)
- La Gare Centrale (Bruxelles) - Cantersteen (1947-1952)
À Tournai
- le palais des Beaux-Arts (1922-1928)
Sites inscrits par l'UNESCO
- Hôtel Tassel (1893)
- Hôtel Solvay (1894)
- Hôtel van Eetvelde (1898) (Actuellement un musée)
- Maison Horta (1911) (Actuellement Musée Horta) version néerlandaise
La notoriété de l'architecte fait que deux de ses créations les plus connues de Bruxelles sont désormais des musées :
- Le musée Horta : l'ancienne maison personnelle et atelier de l'architecte sont ouverts au public (site officiel)
- La maison Autrique : une des premières créations de Victor Horta, aussi ouverte au public, avec mises en scènes intérieures (site officiel)
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