Henri Jacobs

Henri Jacobs est un architecte belge de la période Art nouveau, né à Saint-Josse-ten-Noode le 3 décembre 1864 et mort à Schærbeek le 19 novembre 1935.



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Architecte belge - Art nouveau en Belgique - Art nouveau - Personnalité bruxelloise - Naissance en 1864 - Décès en 1935

Henri Jacobs est un architecte belge de la période Art nouveau, né à Saint-Josse-ten-Noode (Bruxelles) le 3 décembre 1864 et mort à Schærbeek (Bruxelles) le 19 novembre 1935.

Avec Henri Jacobs, l'école modèle entre de plain-pied dans l'Art nouveau, qu'on croit généralement réservé aux riches propriétaires d'hôtels spécifiques.

Éléments biographiques

Signe prémonitoire, Henri Jacobs est né le 3 décembre 1864 dans la maison voisine de l'école de Saint-Josse-ten-Noode dont son père, Jean-François est directeur. La fréquentation régulière du bureau d'architecture de son oncle, installé rue de Liedekerke, n'est probablement pas étrangère à sa vocation. Émule de Victor Horta dont il est le contemporain, il est l'unique architecte de la mouvance Art nouveau à s'être consacré en priorité à la construction d'écoles et de logements sociaux. Influencé par le mouvement laïc et social de la fin du XIXe siècle, il marque dans la pierre sa volonté de participer à un enseignement progressiste en rupture avec les conceptions architecturales de l'école respectant les traditions. Ses préoccupations tendent de concilier les exigences rationnelles du programme et l'aspect esthétique de la construction.

Le Foyer schærbeekois (1899).

Avec un projet intitulé «Plutôt la qualité que la quantité» - titre qui le caractérise avec énormément de pertinence - il remporte le premier prix d'un concours d'architecture organisé par la commune de Læken pour la construction de maisons ouvrières en 1892. Deux années plus tard, la même commune lui confie les plans d'une première école localisée rue Thys-Van Ham, dans un quartier populaire qui en est singulièrement dépourvu.

Sa notoriété grandit quand il est désigné architecte officiel du Foyer schærbeekois en 1899. Plusieurs ensembles de logements sociaux de la commune, alors en pleine expansion, portent sa griffe avenue Victor Hugo, rue du Corbeau, rue L'Olivier ou encore à Helmet. Il obtient aussi plusieurs commandes de plans d'écoles pour les communes de Forest, Bruxelles-ville, Schærbeek et Etterbeek.

Démarche architecturale

Henri Jacobs : École Josaphat

Evoluant dans des secteurs où les moyens budgétaires sont calculés au plus juste, il utilise les palettes décoratives de l'Art nouveau avec parcimonie et discrétion, même si c'est toujours avec un soin et un souci du détail qui forcent l'admiration. Chez lui, la qualité architecturale se veut didactique afin d'insuffler le goût du bien et du beau : «L'école, c'est par excellence le lieu familier de l'enfant, et plus cet lieu sera clair et beau et plus l'enfant y développera son cerveau dans des conditions harmonieuses. Homme plus tard, il voudra retrouver dans son foyer et dans les monuments de son pays la même beauté, la même clarté et la même harmonie.» (Le Document, janvier 1925)

Aucun détail n'est négligé : fresques, mosaïques, luminaires, mobilier scolaire, sgraffites font de la totalité une œuvre d'art totale acquise à sa mission pédagogique. Mais à la différence de Victor Horta qui peut faire appel à des artisans pour satisfaire le goût de ses clients issus de la bourgeoisie, Jacobs travaille avec des matériaux industriels qu'il utilise le plus fréquemment bruts.

En matière de disposition générale des bâtiments, Henri Jacobs n'innove pas. Il reste fidèle aux plans de l'École modèle définis en 1875 par la Ligue de l'enseignement : l'entrée est implantée sur une parcelle étroite à front de rue et les bâtiments se développent en intérieur d'îlot autour d'un préau central et de cours latérales. Par contre, les indices du style original de l'artiste, fermement sans ostentation, se retrouvent avec une constance remarquable à travers chacune de ses créations.

En pierre de taille lui conférant une certaine austérité monumentale, la façade à rue est de facture classique. Idéalement symétrique du soubassement à la toiture, elle est centrée autour d'un portail monumental coiffé d'un grand arc en pierre et surmonté de hautes fenêtres rectangulaires scindées par de fins trumeaux ornés. Elle est couronnée par une balustrade ajourée ou, à défaut, une corniche arquée en pierre sculptée.

Une fois passé le vestibule, les effets de style cèdent le pas aux exigences fonctionnelles. Certes, à l'instar de ses contemporains, il marie abondamment les matériaux - pierre, brique, métal et verre – et les laisse apparents. Mais, le dépouillement et la simplicité des formes et des liaisons entre matériaux, toujours particulièrement soignées, leur laissent exprimer leurs fonctions, dont la principale est d'apporter de la lumière et de la transparence dans des locaux restés trop longtemps opaques, sombres et mystérieux. Élément bon marché, la brique est omniprésente en façade autant que sur les murs et plafonds des espaces de circulation. L'appareillage est simple même si sa monotonie est brisée par l'alternance des éléments colorés. L'amorce de l'escalier qui mène à l'étage a un caractère monumental : quelques marches en pierre, bordées de piliers sous arcades, sont suivies par des volées droites, soutenues par une structure métallique aux profils industriels. Les motifs de la balustrade en fer forgé sont volontiers ornés de motifs plus personnalisés.

L'éclairage et la ventilation des classes se fait davantage par les cours extérieures que par le préau. Aussi leurs hautes fenêtres, découpées verticalement, sont regroupées en travées scindées par des piliers qui dessinent la façade de la cave au grenier. Les allèges servent de support aux seuls motifs décoratifs faits de briques polychromes, de carreaux émaillés ou de sgraffites.

Le métal apparent des linteaux de fenêtres, des colonnes reste le plus fréquemment nu. Les rares éléments décoratifs sont gravés dans la masse de l'élément industriel.

Écoles
Henri Jacobs : École Josaphat
  • 1894 : école communale n° 33 - rue Thys-Vanham à Læken
  • 1901-1905 : ancienne école communale des filles - square G. Marlow, 3 à Uccle
actuellement reconvertie en commissariat de police
  • 1905 : école communale n° 4, dite école Rodenbach - rue Rodenbach, 37 à Forest
  • 1905 : section prégardienne - rue Rodenbach, 39 à Forest
  • 1906-1910 : Ancienne école normale Émile André - rue des Capucins, 58 à Bruxelles
actuellement "Institut Diderot"
  • 1907 : groupe scolaire n° 1, dite école Josaphat - rue Josaphat, 229 et 241 à Schærbeek
  • 1907 : école industrielle, rue de la Ruche, 30 à Schærbeek
  • 1907 : ancienne école communale - rue Herkoliers, 35 à Kœkelberg
  • 1909 : école communale Vervlœsem - rue Vervlœsem 36 à Woluwé-Saint-Lambert
  • 1910-1912 : école communale "De Kadeekes" (gemeentelijke basischool "De Kadeekes") - rue Herkoliers, 68 à Kœkelberg
  • 1913 : centre scolaire du Souverain - rue Willame, 25 et des Ecoliers, 7 à Auderghem
  • 1913 : école communale n° 13 (pour garçons) - avenue de Roodebeek, 103 à Schærbeek
  • 1922 : école communale n° 11 (pour filles) - avenue de Roodebeek, 61 à Schærbeek
actuellement antenne de l'athénée royal Fernand Blum
  • Athénée royal d'Uccle 1 - avenue Houzeau, 89 à Uccle
  • groupe scolaire O. Denis - rue des Alliés, 229
  • école communale n° 33 - rue Jacobs-Fontaine à Læken

Logements sociaux

  • 1899 : Immeuble du foyer Schærbeekois, rue Victor-Hugo, 53-59 à Schærbeek

Architecture privée

Henri Jacobs : hôtel du baron Buffin
  • 1903-1904 : avenue Maréchal Foch, 7 - Schærbeek
  • 1903-1904 : avenue Maréchal Foch, 9 (maison personnelle de Henri Jacobs) - Schærbeek
  • 1903-1904 : avenue Maréchal Foch, 11 - Schærbeek
  • 1909 : place des Bienfaiteurs, 6
  • 1910 : place des Bienfaiteurs, 5
  • 1914 : rue des Petits Carmes, 11 (démoli vers 1995 pour construire le Ministère des Affaires étrangères)
  • hôtel du baron Buffin, rue Caroly n°19
  • rue des Eburons, 52 (?) - Bruxelles
  • avenue Huart Hamoir

Immeuble de style "Art Déco"

  • Athénée Royal de Kœkelberg - Avenue de Berchem Sainte-Agathe, 34


Photos

Références

  • DEMEY (Th. ), Histoire des écoles bruxelloises, Coll. Bruxelles, ville d'art et d'histoire n° 39, ministère de la Région Bruxelles, Direction des Monuments et Sites, 2005, 48 p.

Liens externes

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"... plans d’écoles pour les communes ..."

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